dimanche 25 octobre 2009
Gestion des déchets
Il y a de ce genre de bidule que l’on n’imagine pas tant que nous n’y mettons pas les pieds … ou le nez. Un hôpital génère quotidiennement des tas de déchets. Au Québec par exemple, nos hôpitaux ont des expertises et des ressources (humaines, financières et matérielles) pour gérer tous les jours les déchets produits, l’un des enjeux important étant bien évidement la prévention des infections. Objets coupant ou piquant, toutes les formes de pansements ou déchets humains (pensons juste aux placentas dans ce pays de femmes enceintes…) sont les exemples les plus évidents. Pensez au fait que l’expertise et les ressources sont celles d’un pays en développement, ajoutez-y quelques malversations, des animaux affamés à l’air libre (cochons, cabris, chiens et poules) ainsi qu’un 35 degré Celsius en quasi permanence, vous avez un cocktail explosif. Le ministère de la santé du pays (MSPP) a été appuyé par les organisations internationales dans les dernières années pour se donner des moyens de mieux gérer les déchets biomédicaux. On travaille à doter chaque hôpital d’un incinérateur et de pratiques adéquates pour gérer les déchets. On veut bien évidement enrayer des problèmes potentiels de santé publique, mais on veut également vider les cours des hôpitaux de ces tas de fatras aussi désagréables pour les yeux que pour le nez. La corruption, comme l’air, se respire partout. Des entreprises ayant eu le contrat de gérer ces déchets pour certaines institutions se servaient du dépotoir naturel qu’est la mer. Elle est juste à côté… Il y a quelques années, des déchets hospitaliers en provenance d’Ayiti se sont retrouvés sur des plages bondées de la Jamaïque et de Cuba… Disons qu’au plan des relations internationales, on peut imaginer mieux. Lors des grèves ‘régulières’ dans les hôpitaux, les déchets deviennent également un excellent outil de négociation. Rapidement, les voisins se plaignent des odeurs et les journaux font leur une de certaines photos croustillantes. Au centre-ville de PAP lors de la dernière grève, la présence d’un bébé mort sur un tas de fatras a eu son effet.
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