vendredi 13 avril 2012
Rendre service
Il y a quelques jours, je faisais ici référence à cette histoire où une journaliste dominicaine dévoilait un scandale de corruption impliquant Martelly et un sénateur républicain. On en a compris un peu plus aujourd’hui. Les services secrets dominicains (j’ai essayé de ne pas trop rire en entendant le journaliste nous parler de l’efficacité de ces services secrets) auraient intercepté une communication d’un ex-militaire dominicains qui lançait l’ordre de démarrer le plan visant à déstabiliser et à renverser le président Haïtien. Cet ex-militaire dominicain compterait sur l’appui d’un comparse haïtien. Les ministres de la justice des deux pays en conférence de presse conjointe (hier en Rep-Dom et aujourd’hui ici) pour nous raconter qu’ils avaient ébranlé ce plan machiavélique. L’intérêt républicain dans l’histoire est que cet ex-militaire est un proche conseiller du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle et que ce pavé dans la marre des relations hatïano-dominicaine arrive à point nommé pour le candidat du pouvoir. L’intérêt haïtien réside bien évidemment dans le fait que cette information blanchirait le président des accusations de malversations. Une chose est certaine toutefois, les deux présidences prennent l’affaire au sérieux. Le parquet haïtien a été formellement saisi du dossier et le comparse haïtien serait déjà en prison de l’autre côté de la frontière. Une histoire qui sert bien tout le monde ...
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3 commentaires:
Martelly aurait besoin d'un bon spécialiste en communication et gestion de crise: comme pour sa nationalité, ses mises en scène grotesques montrent qu'il a quelque chose à se reprocher. Mais ce n'est probablement pas perçu de la même façon par l'homme de la rue et au fond c'est ce qui compte .
En fait ce n'est peut-être pas si bête que ça: un complot pour renverser le gouvernement, surtout avec une participation étrangère, est un excellent prétexte pour installer une dictature .
Et tout le monde va savoir que dorénavant toute critique sur l'intégrité du président sera considérée comme une atteinte à la sûreté de l'État .
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