En septembre 2010, je faisais un billet sur
le relativisme en me servant de la sécurité au travail comme illustrateur (http://jeanfrancoislabadie.blogspot.com/2010/09/le-gars-de-la-csst.html
). Ce samedi, j’ai eu une autre occasion de tester cette dimension de l’interculturel,
cette fois-ci, il y avait en plus une question de sécurité publique. Sur la
route de Kenscoff, à la hauteur de Thomassin 32, on pouvait observer cet
acrobate au bout d’un arbre (une soixantaine de pieds dans les airs, près de 20
mètres). Regarder bien la vidéo, vous verrez au bout de l’arbre le
consciencieux bucheron armé de sa machette s’atteler à descendre ce majestueux
pyebwa (lire pied bois). Au moins, il coupe la branche du dessus !! Bien
évidemment, pas besoin d’être attaché. Pas nécessaire également de s’assurer,
en bas, que personne ne se trouvera sur la trajectoire de la chute. Encore
moins de se demander si dans sa descente, la branche pourrait couper certains
fils électriques et donc, éventuellement, électrocuter des passants ou priver
d’électricité tout le reste des zones sur la route de Kenscoff. C’est un peu
comme conduire au son : quand ça fait boum, tu freines… Heureusement, pas
de dégât, du moins pour le bout d’épisode que nous avons regardé. Même après
plus de 4 ans dans ce pays, je demeure toujours aussi impressionné qu’il n’y
ait pas plus de personnes estropiées, même si en fait c’est probablement l’un
des principaux problèmes de santé publique. Et bien évidemment, cette prise de
risque n’émeut personne sauf le blanc que je suis, élevé dans cet environnement
contrôlé qu’est un pays dit développé. À la radio de RFI ce matin, j’écoutais
un reportage sur les égouts de Paris. Selon le journaliste, on y organiserait
des visites tout aussi intéressantes que démystifiantes sur cet environnement
hautement hostile. L’égoutier interviewé raconte comment les législations des
dernières décennies ont permis d’éliminer presque tous les risques professionnels auxquels lui et ses collègues étaient confrontés.
On en vient à rêver que la vie des haïtiens soit traitée comme les égouts de Paris
!
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