La saison des pluies s’abat sur Haïti. Le jour, il fait chaud et beau, même un peu trop chaud, et verts 20h00 ou 21h00, le ciel nous crache dessus. Pas rien qu’un peu en passant. De la vraie pluie où il faut que tu montes le son pour continuer à entendre Gianmaria. On entend l’ondée arriver lentement, comme le bruit sourd d’un gros camion, et paf, ça tombe. Pas longtemps, 15 minutes. Mais un vrai 15 minutes. La saison des pluies est comme ça dans ce beau pays. Haïti est un très beau pays, du moins, on en fait de belles photos. Il fait beau toute la journée et juste avant d’aller dormir, le bon Dieu lave la place. Sauf qu’il ne ramasse pas ! Les rues le lendemain matin sont remplies de fatras qui jonchaient les ravines que l’on retrouve partout dans la ville. Des espèces de rivière asséchées partout sur les collines de PAP dans lesquelles les gens lancent leurs déchets. Quand les pluies nous tombent dessus, ces ravines deviennent des rivières qui débordent dans les caniveaux des rues de PAP. Le résultat le lendemain matin : les rues sont pleines de cailloux et de déchets qui ont été transportées par les pluies. Je ne suis jamais allé à San Francisco, mais on peut bien penser à cette ville de la Californie en étant à PAP : Des côtes plus des côtes. Des centaines de millier de maisons sont construites ‘tout croche’ dans ces pentes où il n’y a plus d’arbre, ou presque plus. Ainsi, tout glisse vers la mer quand les pluies sont très fortes. Qui vit sur le bord de la mer ? Vous avez deviné. Les familles de Cité-Soleil ou de Martissan voient donc passer entre leurs orteils toutes les cochonneries jetées plus haut dans les montagnes. Trois millions de personnes, ça n’en produit de la cochonnerie !
mardi 14 avril 2009
I’pleut !
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