jeudi 1 avril 2010

Les queues


On voit deux genres de queue dans les rues de PAP depuis bagay la. Une première remplie de gens qui attendent la livraison de denrées ou de matériel pour survivre dans cette nouvelle vie de campeur forcés (le ‘s’ à forcés est délibéré, ‘la nouvelle vie’ et ‘la vie de campeurs’ sont forcés…). L’autre queue est saturée de moun qui souhaitent qu’on leur offre un job. Bien installés dans leur nouveau bureau-container, des employeurs (privés ou des organisations internationales) distribuent du travail comme d’autres distribuent des sacs de riz. Comme les murs des bâtiments, le marché du travail a été fortement secoué par bagay la. 85% de l’activité économique de Port-au-Prince serait sur le cul… En écrivant ce billet, je me disais qu’il y avait une troisième queue formée par les suites de bagay la, les embouteillages ! Des rues sont complètement bloquées pendant des heures quand on fait la distribution de denrées ou de jobs, ou encore quand on commence à déblayer le béton des maisons écrasées.

Aucun commentaire: