mardi 17 janvier 2012
Raideur dans les mollets
Ce matin, lors de la descente de l’escalier qui me mène de notre chambre à la cuisine, mes mollets ont rappelé leur existence. Bizarre comment on en arrive à oublier comment ce genre de muscle joue un rôle essentiel dans notre fonctionnement quotidien. Il suffit de les stimuler de manière inhabituelle pour qu’ils se crispent un peu. La randonnée a été un peu plus intense que difficile. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir plus de difficulté lors de la descente que lors de la montée, mais l’analyse a été une fois de plus confirmée. Une première journée qui nous fait passer de Furcy et Séguin. Une longue montée, 4h30. Le soleil était présent mais pas trop agressant. Le vent refroidissait le moteur qui a réussi à garder une température normale tout au long de la traversée. De Séguin, on se rend à Peredo, juste avant Marigot. Une longue descente qui prend probablement 6 heures, à moins que l’on décide de tricher un peu vers la fin (pour les dernières 30 minutes) en assoyant ses fesses (question de reposer les genoux et de limiter l’impact des ampoules) sur une moto-taxi. Ce que nous avons fait. De Peredo, on s’est engouffré dans un tap-tap pour Jacmel où le chauffeur nous attendait, coincé qu’il a été dans un blokus infernal de quelques heures sur la route entre PAP et Jacmel. Un camion a fait un embardé et a bloquer complètement la route … Le sentier est une route plus vraiment carrossable que des centaines d’haïtiennes empruntent à pied pour aller vendre ce qu’elles ont cultivé de légumes ou de fruits. Le principal point de sortie serait le marché de Kenscoff. On croise donc ces femmes qui, en gougounne le plus souvent (des tong pour les français) et avec un grand panier en équilibre sur la tête, nous dépassent allègrement. On croise aussi des petites maisonnettes ou des hameaux. Les enfants crient « blan blan blan … » et demandent quelque chose. Les parents cultivent un peu ce qu’ils peuvent dans un terrai hautement escarpé. Les paysages sont aussi beaux que désolants, désolants par la nudité des montagnes. Le 2% de couverture végétale prends tout son sens. Un vrai plaisir qui laisse autant d’image dans la tête que de raideurs dans les mollets. C’est une autre façon de sortir de l’enfer de Port-au-Prince, et très certainement une belle façon de découvrir de nouvelles dimensions de ce pays et de ce peuple. À Séguin, tout le monde connait Winnie qui se bat pour donner un peu de sens écologique à ce bout du monde en développant entre autres des activités écotouristiques. Dans la petite auberge où il nous accueille très bien, il y avait ce couple de Boston qui venait de faire la même route que nous sur le dos de chevaux. Il parle même d'escalade et je pense qu'effectivement, des grimpeurs y trouveraient let compte. C’est Winnie qui offre le service et tout ça profite à sa fondation (visiter le site).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire