lundi 30 avril 2012
Enfin un débat au Québec
On parle du Québec depuis quelques jours. Samedi matin sur RFI, un reportage sur la situation canadienne qui se dégrade après plus de deux mois de manifestations. Après cette manchette aussi vaste que le ‘pluss beau pays du monde’, on comprendra que la journaliste de la radio française résume les manifestations étudiantes qui colorent les murs de des grandes villes du Québec depuis le mois de février. En expliquant rapidement l’enjeu de ces manifestations (leur dimension ‘manifeste’ sans vouloir faire un jeu de mot trop facile) et le fait que les esprits s’échauffent entre les vrais manifestants (les étudiants), les professionnels (ceux qui ne cherchent qu’à en découdre avec les policiers) et les forces de l’ordre. On nous explique également que le ton monte entre les associations étudiantes et le gouvernement. Ce matin sur une radio de PAP, entre deux appels vers le correspondant qui faisait le pied de grue dans la salle de presse de l’aéroport pour couvrir le retour du président, l’animateur en a profité pour nous parler lui aussi d’informer les haïtiens sur ce qui se passe au Québec. À l’automne dernier, j’avais écrit sur la reprise de cette que le Québec n’a jamais réglé (le lien), pas besoin de revenir sur le nœud ‘politique’ du problème. Ce qui me frappe le plus dans ce débat que je surveille quotidiennement mais de loin, c’est l’ampleur des manifestations et le fait qu’elles ouvrent clairement l’affaire dans l’arène gauche-droite. Juste de ce point de vue, c’est peut-être une bonne nouvelle pour mon pays. J’en étais arrivé à penser que seul l’environnement pouvait vraiment mobiliser les québécois. Prenez le Suroît, Orford, le gaz de schiste ou le jour de la terre, les seules occasions (sauf pour la guerre en Irak !) où les rues se sont remplies ‘naturellement'.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
8 commentaires:
Ces enfants-rois capables de tout pour défendre leurs privilèges bafouent la démocratie au point où les conservateurs de Stephen Harper ont l'air d'enfants de choeur .
Les conservateurs nous irritent avec leur rigidité idéologique, leur mépris pour la démocratie et leur aversion pour les données probantes mais que dire de ces leaders étudiants qui n'autorisent pas le vote secret dans leurs assemblées et qui proposent comme piste de solution que l'Université leur transfère ses budgets de recherche? On n'aime pas Harper mais au moins ce n'est pas un idiot .
Il faut dire qu'à leur âge les baby-boomers faisaient la même chose qu'eux avec tout le succès qu'on connaît .
Conséquence amusante de cette contestation: le PLQ remonte dans les sondages et les étudiants semblent en voie de lui faire gagner ses prochaines élections ...
Les leaders étudiants ont fini par se faire rouler dans la farine mais encore faut-il que leurs assemblées entérinent l'entente. Suspense ...
Oups! Ils se sont rendu compte qu'ils se sont fait avoir .
M. Charest, le PM va avoir des boutons. Très irritants ces leaders étudiants intelligents, articulés, qui appliquent les règles démocratiques (on ne peut en dire autant des politiciens). Je les appuie dans leur démarche et leurs réflexions. L'opinion publique change lentement mais sûrement. Vivement des élections puisqu'il ne nous reste que cela de démocratique.
Je vous lis toujours avec bonheur.
Les libéraux auraient fait exprès, avec leur commentaires du weekend, pour faire échouer l'entente puisque le conflit qui s'éternise est payant pour eux. Machiavélique mais de bonne guerre .
Enregistrer un commentaire