jeudi 11 mars 2010

La chose


Mon voisin-ami montréalais (à moins que ce ne soit ami-voisin ?)m’a fait suivre cette semaine un article du Courrier International : Il y a des mots qu’on ne prononce plus (http://www.courrierinternational.com/article/2010/03/09/il-y-a-des-mots-qu-on-ne-prononce-plus). Je n’avais pas observé que le mot […] ne se prononçait plus à Potopwins. Une collègue à moi ce matin a laissé tomber bagay la (la chose) pour parler de ce qui nous ébranla le 12 janvier dernier. Avec l’équipe de ressources humaines du Ministère de la santé cet après-midi, le ministre a utilisé la même expression. En bon politicien, il a tourné sa langue au moins une fois, le temps de faire une pause pour parler de bagay la. « La nommer, c’est l’appeler » m’a dit quelqu’un. Effectivement, si c’est pour éviter qu’elle ne revienne, je m’engage à l’appeler la chose.

2 commentaires:

agir avec haiti a dit…

Bonjour
Je suis votre site sur le peyi dayiti depuis un bout de temps.
moi même française, je suis en couple avec un haïtien rentré au pays.
Après la "chose", nous avons beaucoup réfléchis aux actions à mettre en place, en France et en Haïti.
Nous venons de créer un site : agir-avec-haiti.over-blog.fr en lien avec une structure en création, "l'association communautaire de Port à Piment"
Cordialement, yon lot fwa

Anonyme a dit…

Bonsoir Jean François !
Quand j'ai lu cet article du CI , j'ai fait un rapprochement ludique avec "Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom »dans Harry Potter!
Tout comme par superstition il est interdit de prononcer le nom du cousin du lièvre" sur un bateau ! C'est la "voileuse" qui parle!
Difficile d'appeler le malheur par son nom..
Plus sérieusement, je suis tombée ce midi sur un reportage , qui montrait des clowns professionnels québécois à l'œuvre dans un camp de PAP : l'écho de rires et de sourires de l'assemblée ayitienne faisait plaisir à voir; une parenthèse insouciante en apparence mais un vrai travail psychologique pour transcender "bagay la".
Ce reportage montrait également le travail de psychologues antillaises avec les enfants : par le décodage de dessins et le jeu elles arrivent à sortir de la torpeur des enfants , devenus totalement "muets" le 12 janvier.

Un reportage d'espoir donc ; à souhaiter que ces professionnels puissent rester longtemps en mission.

Tes billets arrivent ici à l'heure du petit déjeuner (du lendemain) avec le décalage horaire . Il y a des matins la tartine a un goût de cassave au miel et d'autres celle d'une galette d'argile lourde à digérer....en émotions.
Merci pour ta rédaction pleine de réflexions, d'humour et de sensibilité ! ça rassemble , c'est un vrai Barbancourt "à déguster sans modération"