mardi 13 avril 2010
Une réplique de trop
Ce matin, dans les journaux et en boucle à la radio, le Président Préval a lancé une phrase qui a semé une petite panique. Après avoir rencontré des sismologues afin de bien comprendre la situation géologique du pays et les risques qui y sont associés, Préval a laissé tomber la phrase suivante aux journalistes, "Comme les experts, je ne sais pas quand mais on sait que cela se produira et mieux vaut se préparer…". La première surprise dans cette sortie du Président, c'est de réaliser qu'il ait pu prendre trois mois pour rencontrer ces experts, on peut s'imaginer qu'il y avait des urgences… La panique générée dans la population constitue la deuxième surprise. On peut se poser des questions sur la pertinence de la sortie du Président au plan de la gestion de la crise, mais ce qu'il a dit est d'une très grande rigueur au plan des connaissances scientifiques : On se sait assis sur une poudrière sans que personne ne soit en mesure de prédire le moment où la mèche sera allumée, encore moins sa longueur. Il n'en fallait pas plus pour relancer une bonne frousse sous les abris, surtout que depuis une semaine, la fréquence des répliques semble avoir augmenté. Mon partenaire du Ministère a organisé une rencontre avec tous les employés de sa direction demain matin afin de 'clamer' les esprits, toute la journée les gens n'ont parlé que du prochain bagay la et se sont tenus sur le bord de la porte, parés pour sortir. Tout le monde supplie Jésus ou son père de les laisser tranquilles pour un bout. Au plan psychologique, disons simplement que la population n'avait pas besoin de cette nouvelle réplique. Avoir raison ne règle malheureusement rien ...
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2 commentaires:
J'imagine très bien l'impact. Je n'ai pas vécu "bagay la" et seulement à lire cette chronique, j'ai senti la peur s'infliltrer. Le président devrait garder certaines informations pour lui (de toutes manières, elles sont accessibles à qui veut savoir...) et AGIR. Au moins, aller dans les camps, rencontrer les gens, rassurer les fonctionnaires au travail, passer au concret, etc.
Je me demande comment notre premier ministre québécois réagirait dans une telle situation... Ça ne serait probablement pas très brillant!
Bonne journée quand même!
bonjour Jean-François
Préval voudrait allonger les files d'attente devant les ambassades ou pousser les Haïtiens à embarquer sur des bateaux de fortune qu'il ne s'y prendrait pas mieux ....
Courage à Vous Tous , notamment à tes collègues des camps ; j'espère que la solidarité , le réconfort mutuel aident à maintenir un minimum d'espoir ; que dans vos journées, de petits évènements agréables font oublier pendant quelques minutes cet enfer quotidien
Maryannic'k
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