lundi 26 décembre 2011
La pause
Deux jours à se promener dans cette ville calme. Calme dans la mesure où je peux comparer avec la frénésie de Noël dans le centre-ville de Montréal et à Manhattan. Le calme nous va très bien, on avait vraiment besoin d'une pause, les dernières semaines ont été intenses et grippées. La première journée s’est donc principalement perdue à errer dans un marché du port (le Ferry Building Marketplace) où c’est la fête de la bouffe. C’est le genre de perte de temps qui nous manque à PAP ! On a pu faire ce qu’il fallait d’emplettes pour concocter un souper de Noël intime. On en profite pour découvrir le vin californien, généralement bien assis dans nos habitudes françaises, espagnoles, italiennes ou portugaises en la matière. Aujourd’hui, on s’est encore usé les jambes dans le quartier chinois. C’est comme pour Montréal, c’est le coin où aller le 25 décembre pour voir un peu d’activité alors que le reste du monde a arrêté de se consommer pour une journée. Je lisais des articles de journaux ce matin où le Pape rappelait à ceux qui veulent bien l’écouter que consumérisme et Noël étaient maintenant devenus trop fortement synonymes. Je pensais à cette du Pape en circulant dans le centre-ville de San Francisco où on pouvait lire une affiche dans une vitrine de chez Macy’s qui invitait les clients au fameux ‘boxing day’ dès 7h00 du mat !! 7h00 du matin pour profiter des spéciaux d’après Noël. La pause aura été courte.
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5 commentaires:
Profitez bien de votre pause parce qu'ici entre-temps, c'est le populisme le plus déprimant qui s'installe. Le couple présidentiel distribue les cadeaux à tout vent: cela va des motos aux dîners pour deux. On est revenu à l'époque de Duvalier qui lançait de l'argent du clocher des églises. Et c'est bien apprécié par la population (c'est ça le plus déprimant) .
Si l'argent vient de l'État, c'est du détournement de fonds publics. S'il vient de commanditaires, c'est de la corruption. Et s'il vient de leur poche, c'est de l'achat d'électeurs. Dans tous les cas, ça fait vraiment république de bananes .
Et les journalistes haïtiens ne font que recopier les communiqués de la présidence: "belle fête... beaux cadeaux... sourires d'enfants... Martelly bon papa..." C'est soit de l'incompétence, soit de la peur. Probablement les deux .
Au Cap, Martelly a fait monter les gens sur la scène pour lui dire pourquoi ils méritaient leur cadeau et lui témoigner leur affection. Le dernier président que j'ai vu faire ça c'était Mobutu. Et encore, il demandait plutôt aux gens ce qui n'allait pas .
Mais je ne devrais pas critiquer comme ça: pour être heureux, il faut prendre Haïti comme elle est (en écoutant Bruckner) .
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