Vendredi après-midi. Dans mes oreilles,
Supper’s ready joue sûrement trop fort pour l’avis des audiologistes de la
santé publique. Nécessairement trop fort pour quelconque spécialiste de la
santé publique. À cette heure, la mer charrie des vidanges… Chaque vague transporte un petit quelque
chose de cette civilisation. Un sachet de plastique, une assiette de
styromousse, une bouteille de plastique … Je n’ai jamais su si ces restes
viennent de l’île de la Gonâve de l’autre côté, ou d’un bled un peu plus au nord
sur la côte. C’est congé aujourd’hui, juste pour moi, mais c’est congé quand
même. Le soleil commence doucement à se diriger dans ses terres et les quelques
dizaines de voyageurs de la compassion qui peuvent peupler cette plage certains
jours de la semaine sont déjà repartis, le bus qui les ramène vers la ‘mission’
n’en pouvait plus d’attendre. Sur la payasse d’à côté, un ti-cul de trois ans dort
du sommeil du juste, tout une journée à construire des châteaux de sable et à
courir dans l’eau. La plage est maintenant presque déserte, mais mon rhum sour
manque un peu de … rhum justement. Vais-je être forcé d’en prendre un deuxième.
Le genre de dilemme du vendredi. Supper’s ready se termine et un deuxième rhum
est en chantier.
1 commentaire:
Magnifique invitation à la contemplation, comme si le temps, pour un temps, s'arrêtait.
Merci Jean-François
François Thérien
Montréal
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