vendredi 2 mars 2012

Dilemme du vendredi


Vendredi après-midi. Dans mes oreilles, Supper’s ready joue sûrement trop fort pour l’avis des audiologistes de la santé publique. Nécessairement trop fort pour quelconque spécialiste de la santé publique. À cette heure, la mer charrie des vidanges…  Chaque vague transporte un petit quelque chose de cette civilisation. Un sachet de plastique, une assiette de styromousse, une bouteille de plastique … Je n’ai jamais su si ces restes viennent de l’île de la Gonâve de l’autre côté, ou d’un bled un peu plus au nord sur la côte. C’est congé aujourd’hui, juste pour moi, mais c’est congé quand même. Le soleil commence doucement à se diriger dans ses terres et les quelques dizaines de voyageurs de la compassion qui peuvent peupler cette plage certains jours de la semaine sont déjà repartis, le bus qui les ramène vers la ‘mission’ n’en pouvait plus d’attendre. Sur la payasse d’à côté, un ti-cul de trois ans dort du sommeil du juste, tout une journée à construire des châteaux de sable et à courir dans l’eau. La plage est maintenant presque déserte, mais mon rhum sour manque un peu de … rhum justement. Vais-je être forcé d’en prendre un deuxième. Le genre de dilemme du vendredi. Supper’s ready se termine et un deuxième rhum est en chantier.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Magnifique invitation à la contemplation, comme si le temps, pour un temps, s'arrêtait.
Merci Jean-François

François Thérien
Montréal