Ce n'est pas français je sais, mais quand on parle d'un morron, on sait de quoi on parle. Un idiot, un imbécile ou un colon (dictionnaire des québécismes) qui trouve le moyen d'être fier de lui. Dans la logique de Bourdieu, on dirait un gars au gros capital économique et au capital culturel inexistant. Ces ostis de morrons font malheureusement partie de nos vies, qu'on soit à PAP ou à Mtl. Il y en a quelques uns dans mon quartier qui le samedi et le dimanche, font aller leur 4 roues pas de silencieux. Le casque coloré pour 'fiter' avec le manteau et le pantalon, ils font du bruit à descendre et à monter la même … de pente. Des criss de morrons. À la mer aujourd'hui, on a eu droit à tout une bande de morrons. La plage 'commerciale' que l'on visite quand on a envie de faire moins d'effort. Un des morrons arrive avec sa moto-marine et en sort un système de son branché sur une petite batterie portative. Nos amis de Canadian Tire auraient été jaloux … Du chikaboum à vous faire rêver à Céline ! Une bande de suiveuses et de suiveux qui s'installent autour de la machine polluante pour profiter de la musique. Tout ce beau monde se fait aller le maillot et tient hors de l'eau, une cigarette dans la main gauche et gobelet de 'plastique' rempli de bière dans la main droite. Pour les 'ceuz' mieux 'capitalisés', un cigare et du whisky ! Le gobelet de plastique et le mégot se retrouvent à l'eau bien évidement. On commande des huitres, des langoustes, du lambi ou du crabe qu'on leur amène dans des assiettes de styromousse qui elles aussi flotteront sur l'eau dans les prochaines minutes ! En plus de nous obliger à entendre leur musique, à sentir le fuel de la machine, l'odeur des cigares et du Coppertone, on devra se baigner entre les déchets. La démocratie et la loi du nombre ne faisant qu'un, on a terminé notre escapade plus tôt. Des criss de morrons. Je pensais à ces haïtiens qui se servent de la rue comme poubelle et je me disais que l'expression 'Ru la sè salon pep la' pourrait être modifiée pour 'Ru la sè poubel pep la' ! Désolé.
3 commentaires:
Je regardais les poubelles de l'océan, à Découvertes, je crois.
Pollution mentale, idéologique et pollution matérielle.
Te reste-t-il autant d'espoir que moi...
Osti de morrons, mets-en.
Et la suite du monde..., l'enfant de la caissière...
Zed
Ces gens ne respectent rien, ils ne se sentent même pas génés de parader devant ces pauvres gens.
Qui va ramasser tout ces déchets !
Ils devraient se sentirent mal à l'aise, mais non, nous vivons bien dans un monde égoïste.
Marie, Philippe, Monise toujours en HAITI
En effet, ce sont ces mêmes morrons qui s'enrichissent encore plus. Parce qu'à chaque occasion, le reste du monde est venu, sans s'en rendre compte, resusciter l'infernal entreprise de ce système atroce qui continue d'avilir le peuple haitien. C'est bien malheureux tout cela.
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