Une collègue sort de l'épicerie ce matin. Dans le fouillis des rues de PAP, le gardien de sécurité du market l'aide à reculer sa bagnole. Un passant … passant derrière la bagnole s'estime heurté et fait éclater la vitre arrière d'un violent coup de poing. Le timoun dans la bagnole n'est pas moins effrayé que sa mère. Le gardien de sécurité épingle le gars et les policiers qui débarquent amènent tout le monde au commissariat. Rapidement, on décide que le gars est coupable et que s'il ne rembourse pas la vitre arrière, on lui trouve un lit en prison. La panique s'installe et il téléphone à sa soeur quelque part aux USA ou au Canada pour qu'elle transfère la somme nécessaire. Une heure après, tout est réglé, le gars est libre et ma collègue a ce qu'il faut pour payer le remplacement de la vitre arrière de son 4X4. Selon certaines organisations internationales (PNUD, CIDH, FIDH, Amnistie, …), plus de 80% des personnes qui croupissent (le choix du verbe est juste !!) dans les prisons haïtiennes n'ont jamais été jugés. 98% dans certains centres de détention. Des prévenus en attente de procédures judiciaires pendant des années, jusqu'à 10 ans ! Les conditions de vie sont effroyables : la prison pour femme de Petion-Ville construite pour 30 personnes compte plus de 300 détenues. Ou on reste calme ou on a une soeur capable de nous transférer de l'argent rapidement.
1 commentaire:
Le fait que vous avez quelqu'un d'outre-mer qui vous supporte financierement ne vous donne pas des droits. Combien de fois qu'il faut apprendre a ces monsieurs le respect de la propriété? L'Etat et la société doivent prendre ces violations au sérieux. Il nous faut un moyen de punir, d'amender ces monsieurs pour qu'ils commencent par respecter la loi. C'est une honte. Pourtant, il fallait bien qu'il paye pour son crime.
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