Est-ce que les américains commenceraient à montrer des signes d'impatience ? Devant tous les vides qui remplissent l'espace social post-séisme haïtien ? Devant l'annonce d'élections qui n'annoncent rien de bon ? Plusieurs personnes ici reniflent cette odeur d'impatience venue du voisin. Ce voisin géant qui n'a même pas besoin de respirer pour qu'on renifle son haleine jusqu'ici. L'invasion américaine (1915 à 1934) reste une réalité très forte dans l'imaginaire historico-politique du pays. Réalité exacerbée dans les jours qui ont suivi le 12 janvier quand 10 000 marines ont foulé le sol d'Ayiti. Depuis deux semaines, ce sont les politiques américains (le sénateur Kerry en tête) qui envahissent l'espace ayisien. Ils n'en peuvent plus du fait qu'il ne se passe rien et blâment le manque de leadership du Président Préval. Ils écorchent la communauté internationale itou, ils ont observé un manque de coordination … Je vous dis, une vision transcendante ces politiques !! Ils en ont également contre la façon dont les prochaines élections ont été mises sur les rails. 'Ils se préparent à intervenir' me disait celui qui, par dessus mon épaule, lisait la série d'articles du journal Le Matin traitant du sujet. Pour d'autres, la stratégie américaine est simple : Discréditer la situation haïtienne afin de se libérer politiquement des engagements financiers américains associés à la reconstruction. Je ne sais pas quelle est la meilleure hypothèse pour expliquer ces sorties américaines, mais disons simplement que je partage ce diagnostic ! L'antiaméricanisme est une maladie trop répandue pour ne pas être aveuglante. Gardons les yeux ouverts !
1 commentaire:
Et si, question de bon sens, les américains voulaient seulement s'assurer que l'aide internationale ne fasse pas chou blanc pour une fois?
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