mardi 3 novembre 2009

Les morts ou les guede


On vient de vivre une longue fin de semaine assez intense. Alors qu’au Québec on fête l’Halloween, ici, c’était le week-end des morts ou des guede (prononcer guédé, on l’écrit aussi gede). C’est un gros événement pour Ayiti l’animiste. Commerces et restaurants fermés en plus d’un jour férié. Tout le monde fête les décédés mais pas nécessairement les mêmes et de la même manière. Les catholiques et les protestants fêtent les morts. Les champs dans l’église protestante de mon voisinage ont commencé à 6h00 du matin pour se terminer 12 heures plus tard. Toute une journée de prière et de chants. Quant aux adeptes du vodou, on fête les guede. Wikipedia nous explique que les guede réfèrent aux esprits des morts. Ils forment une famille de morts plutôt bruyante et fantasque qui n’a maintenant peur de rien, ils sont tous déjà morts… Dans les cimetières, on fête toute la nuit. Ces nuits rara (racine) sont remplies de musique et de clairin (un type de rhum artisanal produit par un peu tout le monde) qu’on asperge sur les tombes, question de partager notre liquide avec nos morts. On se soutient et on se tient saoul… Ces soirées vodous sont assez intenses, rythme répétitif, alcool et intensité animiste forment une potion qui mène certaines personnes dans un état de transe. J’aurais bien aimé aller voir comment les choses s’y déroulent, mais on m’a fait comprendre que malgré le ‘neg pren pwoi’ d’il y a quelques semaines, je reste un blanc… Peut-être que je réussirai avec un peu de planification à m’y faire inviter l’année prochaine !? Nous sommes plutôt allés voir le spectacle ‘spécial guede ‘ que RAM. Le spectacle a commencé à 1h00 du matin pour se terminer vers 10h00. C’est ce qui était prévu, mais on a couru vers notre lit vers 3h00 du matin. Déjà, l’atmosphère avait commencé à se déjanter un peu. Dans ce genre de situation, on pense au confort et à la sécurité des foules compactes du Festival de Jazz de Montréal…

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