lundi 5 mars 2012

Trafiquants

« Aujourd'hui, j'ai comme l'impression que nous revenons aux temps anciens d'il y a huit ou neuf ans quand le trafic avait ses belles années. Au temps où les trafiquants avaient des amis haut placés et bénéficiaient de la couverture de certains policiers ripoux. Je suis très préoccupé, car je constate qu'il y a des éléments qui reviennent sur le terrain et nous avons des indices qui laissent croire qu'ils essaient de renouer avec ces anciennes pratiques. Ils cherchent a réactiver leurs anciennes filières. » Dixit qui ? Dixit le chef de la Police nationale haïtienne (PNH) dans le Nouvelliste. Pas anodin comme sorti du chef de la PNH qui met dans la même phrase l’idée qu’on observe le retour d’une période florissante pour les trafiquants, et l’idée qu’ils peuvent compter sur des amis près du pouvoir. Après le populisme, c’est la deuxième fois qu’on fait des rapprochements entre le style présidentiel d’Aristide et de Martelly. Marcus racontait ce matin que ce chef de police avait effectivement été forcé à quitter le pays au moment de la présidence d’Aristide. Dans les médias depuis une semaine, on parle du non renouvellement de son contrat comme chef de police, et du fait qu’il aurait été forcé de demander la protection de la Minsutah… Sur une radio durant le week-end, on apprenait que le mois de février a produit 84 décès violents à la morgue de l’hôpital universitaire, dont 62 par balle. Des prochains mois intenses pour la PNH. En espérant qu'elle ne soit pas en plus forcée de gérer la nouvelle armée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une amie qui connaît tout le monde me disait que sous Préval il y avait de la boue au fond du baril mais que sous Martelly on a tout bien brassé ...

Anonyme a dit…

Il est grand temps de mettre de l'ordre dans les forces de sécurité et de confier à chacune un mandat clair. Il faudrait réactiver l'armée haïtienne et lui confier le trafic des stupéfiants. On devrait aussi fournir de bons bateaux aux gardes-côtes pour qu'ils puissent aller prendre les livraisons au large de la Colombie. Ça allègerait le travail de la PNH qui pourrait se concentrer sur l'extorsion et le kidnapping pendant que les milices roses s'occuperaient des opposants politiques et des journalistes .