Depuis quelques semaines, ‘Written in blood’ est ma lecture de chevet. Cette histoire d’Ayiti est écrite par un américain qui a résidé sur l’Île pendant de l
ongues années. Son statut diplomatique lui a donné accès à une documentation officielle importante, ce qui fait que sa brique est très dense. Une partie de ce sang qui aurait permis d’écrire l’hist
oire d’Ayiti a coulé autour de la fin de la révolution anticolonialiste, anti-esclavagiste (1804). Débarrassé des colonialistes, le pays s’est divisé en deux : le Nord et le Sud. Le sud républicain, dirigé par Pétion. Au Nord, Christophe s’est affublé du titre de roi et a fait construire un palais et une citadelle qui valent absolument le détour. ABSOLUMENT! La seule ‘vraie’ attraction touristique du pays selon certains. Réunis au sein du Parc national, le palais et la citadelle sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le Palais de Sanssouci du Roi Christophe a mal vécu le tremblement de terre de 1842 (et oui, la cerise sur le sundae, Ayiti est assise sur deux f
ailles !), ne reste que quelques murs et la structure d’un palais et de ses jardins versaillisants (le palais tout autant que les jardins). Plus loin, on trouve la Citadelle La Ferrière qui trône au sommet d’un mont (900 mètres) et qui nous re-pompe le mollet. Ceux qui ont la patate plus ‘arythmée’ peuvent, pour quelques gourdes, prendre un cheval qui fera le travail pour eux. Un haïtien présent le matin où
j’ai visité la citadelle, et qui ne me croyait pas capable de me rendre au bout de la course, m’a proposé pendant les 10 premières minutes de la randonnée les services de Toyota, une belle petite jument qui devait aspirer à ne pas me prendre sur ses épaules. La montée de 30 minutes vaut toute la sueur transpirée. La vue sur la région est imprenable de ses 360 degrés et la Citadelle est grandiose. Les batteries, les cachots, la poudrière, la cour, la chapelle, les canons, … c’est hallucinant! Quatorze ans et 200 000 hommes ont construit le palais et la citadelle du Roi Christophe. Selon le guide qui nous accompagnait, 20 000 travailleurs seraient morts sur le chantier. À sa mort, tout n’était pas terminé. Le gouvernement, probablement via la reconnaissance de l’UNESCO et les quelques touristes qui circulent sur le site, a réussi à finir la construction (les revêtements de toit) et à financer l’entretien du site. Quant au Roi Christophe, il s’est suicidé en se tirant une balle en argent dans le cœur ! Pas cheap le bonhomme.
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