mardi 23 mars 2010

Nouvelle gouverne toute 'canadian' : Première partie


Il y a ces idées de fous que tu te refuses de rendre publique sur ton blog. Il faut se garder une petite gêne ! À la limite, j'ai accepté - après quelques rhums il faut le préciser - d’en discuter avec des amis. Depuis mon premier séjour en Haïti, j’ai cette idée en tête qu’un certain Thomas Moore (un conseiller du Président Reagan) vient de rendre publique : Le Canada deviendrait gestionnaire d’une nouvelle forme de gouvernance internationale (tout pour éviter le mot tutelle) pour Haïti… Il parle de 10 à 20 ans, j’imaginais davantage de 30 ans. Dans un texte envoyé à Ban Khi Moon, un Monsieur Siméus (ex candidat à la Présidence d’Haïti, je sais je sais...) parlait lui d’une nouvelle forme de gouvernance contrôlée par l'internationale pour les 20 prochaine années en Haïti. Il proposait même de reporter toutes élections présidentielles à au moins 20 ans, il fallait selon lui réformer la démocratie dans ce pays pauvre. Il s’appuie entre autres sur les magouilles qui auraient ponctué toutes les élections depuis le départ de Baby Doc. Sur ce dernier sujet, il faut lire l’avant dernier chapitre de ‘L’énigme haïtienne’ de Sauveur Pierre Étienne. Selon M Moore, le Canada a plusieurs qualités pour remplir ce mandat : On y parle français, le pays n’au aucune histoire colonialiste (à l’extérieur de son territoire et au plan politique du moins) et il a la réputation de gouverner les fonds publics de manière responsable (respect des règles et transparence entre autres). J’ajouterais à cet argumentaire le fait que le Canada demeure un pays non menaçant pour les États-Unis et la France, deux joueurs essentiels dans l’histoire et l’avenir d’Ayiti. Quant à la durée relativement longue de cette intervention, elle permettrait de refonder le pays au plan de ses infrastructures et de son économie (routes, aqueduc, électricité, agriculture…), et de former deux ou trois générations de techniciens, professionnels, gestionnaires, …. Le Moore en question va même jusqu’à proposer que son idée fasse l’objet d’un référendum auprès de la population haïtienne, référendum assurément gagnant selon lui. Je suis obligé d’avouer que je partage sa folie, à la limite qu’il me l’a volée. Les défis seraient très grands pour concrétiser ce genre d’aide internationale et la nature des relations internationales ne permet sûrement pas de penser, à ce stade-ci de l’histoire, que l’on puisse facilement accepter un projet qui inscrirait un pays (même le ‘pluss beau pays du monde’) au centre d’une si vaste intervention. Ai-je déjà parlé de compétition internationale sur ce blog ? Imaginons trente secondes que le principe d’assistance à un peuple en danger incite des dizaines de pays et d’organisations internationales à accepter d’inscrire leur appui dans une vaste stratégie coordonnée par un seul des leurs. Il y a bien évidement un vrai plan qui permet à l'État ayisien de reprendre progressivement les pouvoirs et retrouver sa pleine autonomie. Imbécilité, naïveté, colonialisme nouvelle mode ou idéalisme, choisissez !

3 commentaires:

guyd a dit…

Euréka !!! je suis prenant,avec le soutient International ! $$$

mais j'ose pas imaginer le ROC :-(

Anonyme a dit…

Tant qu'a faire un référendum, pourquoi ne pas leur demander de devenir une province canadienne?

Anonyme a dit…

En faire une province Canadienne impliquerais de leur donner le même niveau de service qu'à n'importe quel Canadien, de leur donner accès à la péréquation ainsi que d'assurer la sécurité du territoire, croyez-vous vraiment que le Canada, dans une situation économique difficile, peut / veut se permettre autant de dépense?

Je ne crois pas...