vendredi 29 juillet 2011

On ne se doit rien


Ça fait plus de 600 fois que je me penche sur un clavier d’ordinateur pour bloguer ce blogue … Il y a donc bien évidemment de la répétition. C’est un peu comme les 8 notes de la gamme, c’est dans les nuances qu’elles deviennent infinies. J’essaie donc de faire dans la nuance à défaut d’atteindre l’infinie. J’ai donc déjà écrit sur la confiance en affirmant que c’était comme essayer de marcher avec une jambe en moins et qu’à cet effet, les ayisien étaient handicapés. Pas confiance en leurs semblables comme en ceux venus ici pour aider, coopérants, policiers ou militaires. Ça se manifeste dans cet individualisme crasse qui aveugle toute vision commune, communautaire comme nationale. Ne cherchez pas à différencier la cause de l’effet, c’est une perte de temps. Le problème c’est que ça crève toutes intentions de faire les choses autrement, d’améliorer son sort, surtout celui du bien commun. J’ai aussi écrit sur ce nouveau programme de financement Kay Pam que l’État et deux banques viennent tout juste de mettre en place. J’imaginais mon collègue – celui qui dort sous la tente depuis le 12 janvier 2010 – sauter sur l’occasion pour terminer la reconstruction de sa maison qui est toujours ralentie par des apports financiers qui se font attendre. Naïveté, quant tu nous tiens !!! « Jamais je ferai confiance à ces rapaces !!! Le programme de microcrédit mis en place pour les employés de la fonction publique a démarré il y a quelques années avec un taux d’intérêt de 14%. On n’en est aujourd’hui à 22% !! Là, on propose de nous prêter sur 30 ans à 8%. À combien tu penses qu’on va chiffrer le taux d’intérêt dans 5 ans, 10 ans, 25 ans , 30 ans … Jamais je vais signer un contrat avec eux, ils ne respecteront pas leurs engagements comme jamais ils ne les ont respectés. Je préfère rester sous la tente encore quelques années et jamais rien leur devoir.» À rien se devoir, on ne se doit rien …

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir Jean François !
Ne t'inquiète point ! il n' y pas point de "redondance" ds tes billets ( je trouve ce mot laid mais pas trouvé de synonyme plus adapté ou plus agréable en sonorité)
La répétition peut être aussi une piqure ou source de rappel utile pour : ne pas oublier, constater, se remérorer du temps qui file, des situations qui s'enlisent et des petits bonheurs qui au jour s'empilent ....
je suis tjs depuis bagay la, aussi admirative devant ta ténacité journalière , ton écriture et la qualité de tes photos à nous porter des nouvelles d'Haïti.
Comme un Homme simple, humble qui nous apporte beaucoup d'humanité chaque matin à l'heure du petit
déjeuner.

Portez vous bien tous les deux !

L'aventure et l'expérience Haïtienne sont indélibiles,en ce qui me concerne , 16 ans plus tard, le disque dur reste formaté, les souvenirs intacts pour un futur plus doux, plus humain, plus haïtien , plus serein .... Mais que de murs, de batailles, de dialogues de sourds pour trouver le meilleur!
Il y a des jours où les Haitïens devraient capituler ! Les expat se faire rapatrier !!

Eh non ! Ils ont une force surnaturelle qui les maintient debout ! Un bout de terre, une ile phénoménale qui vous prend le coeur et les tripes
MBZH

Anonyme a dit…

Tu as bien raison. La méfiance absolue (et généralement justifiée) est l'une des facettes de l'individualisme absolu .