dimanche 3 juillet 2011

Vous voulez des nouvelles du livre bleu ?

Je vous en donne quand même. Cette semaine, on a traversé une autre étape, du point de vue de notre périple dans la fonction publique haïtienne, devrait être la dernière. Devrait dans la mesure où nos amis les canadiens pourraient sortir un autre lapin de leur chapeau en nous demandant de trouver le papier X qui va venir confirmer la légalité du papier Y, quelque chose du genre. Le petit-cul de 16 ans avec qui je vis ces différentes péripéties préparent ses examens qui auront lieu cette semaine. Son rêve à cette étape est d'aller rejoindre sa tatillon chérie le plus rapidement possible et pouvoir commencer l'école en septembre au Canada. Depuis la mort de sa mère au moment du tremblement de terre, il a fait la démonstration de l'élasticité de la solidarité familiale haïtienne. N'empêche, il est comme ces millions d'haïtiens bercés par la certitude que lòt bò lanmè (l'autre bord) est meilleur. Je commence donc moi aussi à rêver au jours où je vais le conduire à l'aéroport avec un billet simple pour Montréal. 

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un souhait pour nous aussi québécois d'accueillir ce jeune. Et ô combien on pourrait en accueillir d'autres avec l'espace qu'on a.
C'est vraiment ce qui me reste pris dans la gorge depuis le tremblement de terre. Le fait de ne pas avoir ouvert les frontières pour nous rendre disponible et terre d'accueil.
Libre échange pour les objets mais frontière de plus en plus serrées pour le peuple.

Monise, Marie, Philippe a dit…

J'espère de tout coeur que tu puisses très vitre conduire ce petit homme à l'aéroport, sincèrement de tout mon coeur, nous pensons bien à lui, devant toute cette paprasserie...

Nous espèrons pour lui en lui souhaitant beaucoup de bonheur et de belles études.

Gros bisous
Marie Monise Philippe

Anonyme a dit…

Je ne me rappelle plus si je t'avais déjà raconté que c'est beaucoup plus facile d'avoir un visa canadien pour une tarentule que pour un Ayisyen. Toutes les tentatives que j'ai faites pour des Ayisyens ont échoué mais la fonction publique fédérale avait déployé le tapis rouge pour la tarentule .

Anonyme a dit…

Ils avaient même été lousses sur les formalités: j'ignorais la date de naissance des parents (de la tarentule) et ils l'ont laissé passer quand même! Les fonctionnaires m'ont dit qu'ils n'avaient pas le choix parce qu'il s'agissait d'une situation où la santé de l'animal était menacée parce qu'elle ne pouvait pas recevoir les soins appropriés dans les locaux de la douane (il faut la nourrir avec des grillons). Une sorte d'urgence humanitaire quoi ...

Anonyme a dit…

Le seul problème pour les Ayisyens c'est que ce n'est pas facile de se faire passer pour une tarentule .