dimanche 3 juillet 2011

Pa gen solisyon


Le 3 décembre 2008, quelques semaines après notre atterrissage sur PAP, j’écrivais un billet (le lien) qui s’intitulait (il s’intitule toujours !!) « Pa gen pwoblèm ». En référence à cette attitude haïtienne de tout prendre à la légère, je parle de tout sauf de la mort. Et du tremblement de terre. Dans ce billet, je réagissais au fait que dans ma tête de blanc fraichement arrivé, je voyais plein de problèmes que mes nouveaux voisins interprétaient d’une autre manière. Depuis quelques semaines et après 30 mois de vie haïtienne, je tire la conclusion que tout ça est faux. Fausse représentation. La vérité, c’est qu’en fait, les solutions n’existent pas. Facile, imaginez que nous n’ayez pas de problèmes, vous ne seriez pas à la recherche de solution. Il est donc préférable de tirer la conclusion qu’il n’y pas de problème, qu’il n’y a jamais de problème, on n’a pas à se casser la tête pour trouver une solution. Je ne fais pas référence ici à la créativité des haïtiens pour réparer tout ce qui va tout croche autour d’eux, je parle de leur capacité à trouver une solution durable à leur vrai problème.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette idée qu'il y a plein de problèmes en Haïti est une idée de Blan. On voudrait qu'Haïti soit comme un "peyi blan". Les Japonais pensent à peu près la même chose des USA. Tout est relatif .

Anonyme a dit…

S'il y a tant de problèmes que ça, pourquoi personne à part les blancs ne veut que ça change? Il y a les pauvres mais dans tous les pays, même en Norvège, les pauvres veulent que ça change .

Anonyme a dit…

La solution à long terme sera que l'UNESCO classe Haïti "Trésor du patrimoine mondial" à titre de musée du sous-développement. Ils ont bien classifié en Allemagne des usines qui datent de la révolution industrielle et où aucun occidental ne voudrait travailler .

Anonyme a dit…

On se plaint de la disparition des tribus amazoniennes dont le mode de vie est au moins aussi dûr que celui des Haïtiens (et l'espérance de vie encore plus courte). Sous quel prétexte voudrait-on alors qu'Haïti s'assimile au modèle occidental? Peut-être parce qu'on est payé pour ça .

Anonyme a dit…

NB: Il y avait un brin d'ironie dans les trois commentaires précédents .

Monise, Marie, Philippe a dit…

Il faut aller en HAITI pour se rendre vraiment compte de la situation.

Marie
Maman d'une adorable petite TIMOUNETTE

Merci encore JF pour nous tenir informé de la situation en HAITI

Anonyme a dit…

Bonsoir JF !
Marie a raison : il faut passer du tps en Haïti pour essayer comprendre mais en même temps c'est comme la chanson" je sais " de Jean Gabin :

"Quand j'étais gosse, haut comme trois pommes,
J'parlais bien fort pour être un homme
J'disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS

C'était l'début, c'était l'printemps
Mais quand j'ai eu mes 18 ans
J'ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS

Et aujourd'hui, les jours où je m'retourne
J'regarde la terre où j'ai quand même fait les 100 pas
Et je n'sais toujours pas comment elle tourne !

Vers 25 ans, j'savais tout : l'amour, les roses, la vie, les sous
Tiens oui l'amour ! J'en avais fait tout le tour !

Et heureusement, comme les copains, j'avais pas mangé tout mon pain :
Au milieu de ma vie, j'ai encore appris.
C'que j'ai appris, ça tient en trois, quatre mots :

"Le jour où quelqu'un vous aime, il fait très beau,
j'peux pas mieux dire, il fait très beau !

C'est encore ce qui m'étonne dans la vie,
Moi qui suis à l'automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tristesse
Mais jamais un matin de tendresse !

Toute ma jeunesse, j'ai voulu dire JE SAIS
Seulement, plus je cherchais, et puis moins j' savais

Il y a 60 coups qui ont sonné à l'horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge ?

Maintenant JE SAIS, JE SAIS QU'ON NE SAIT JAMAIS !

La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C'est tout c'que j'sais ! Mais ça, j'le SAIS... !"

Moi ce que je sais c'est qu' Haïti m'a appris à être humble,et je suis tjs aussi admirative devant la capacité et la créativité des Ayitiens à gérer le quotidien !

perso, je pense que "penser à demain" en Haïti c'est loin , vivre au jour le jour est déjà un tel défi pour la plupart d'entre eux.
Maintenant, pour le Président et la gouvernance , j'espère qu'ils auront la solution pour insuffler de l'espoir et gérer des programmes qui génèrent de l'économie durable , notamment la gratuité et la qualité de l'instruction; là? l'échéance est au moins d'une génération...
Merci Jean François pour ton blog
MBZH

PS: En ce 5 juillet, j'ai reçu une bouteille de Barbancourt en cadeau d'anniv , je la partage avec vous Tous à l'apéro ! Vive HAITI