jeudi 29 décembre 2011

Le poète


Dans les rues de San Francisco,  il y a ce gars à qui l’on donne un eu d’argent et qui vous rédige un poème en direct. J’ai toujours rêvé d’écrire des poèmes, sans vraiment savoir pourquoi ! « Les femmes aiment les poèmes » me disait un ami. « Aiment-t-elles pour autant les poètes ? » était toujours ma réponse. On n’a jamais réussi à fermer ce débat même après plusieurs bières … Les parlementaires et le président haïtiens sont pris avec le même problème au sujet de la constitution. Comme un poème peut l’être, la constitution haïtienne est polysémique. On attendait donc voir comment le dossier de la constitution modifiée (par l’ancien gouvernement) quelques heures avant l’assermentation du nouveau président au printemps dernier, allait atterrir dans ce nouveau contexte politique. On parlait ‘d’erreurs matérielles’ pour tenter de donner un sens à une version qui ne ressemblait pas à ce que les politiciens avaient votée quelques heures avant. Qu’a-t-on modifié et dans l’intérêt de qui ? Je vous laisse en débattre parce que pour moi, c’est comme la poésie.  La nouvelle constitution n’est pas encore officiellement publiée malgré les annonces de diffusion des derniers jours, qu’elle fait déjà l’objet d’objections de parlementaires importants. On devrait donner le contrat au poète de San Francisco. Rapido, il produirait un texte sur lequel tout le monde pourrait passer des heures à discuter. Au moins, on aurait un texte.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La plus grande crainte des parlementaires c'est que la nouvelle constitution reconnaisse le droit aux Haïtiens qui ont fait des études à l'étranger (et qui ont souvent une double nationalité) de faire de la politique: cela permettrait à des gens compétents de les remplacer. Mais je pense que la constitution modifiée ne va leur reconnaître le droit de faire de la politique qu'au niveau municipal. C'est rassurant: on va pouvoir continuer avec nos députés et sénateurs analphabètes encore un bout de temps .

Anonyme a dit…

J'ai un ami qui s'installait l'après-midi dans les clubs de danseuses pour travailler ses romans (poétiques). Et il avait beaucoup de succès. Mais je ne sais pas si cela s'applique aux autres représentantes du sexe faible .