mercredi 14 décembre 2011

Un regard

Rien dans un regard ne peut s'éteindre. Rien dans ce regard ne peut s'éteindre. Il y a cet autre blogueur (Planète Haïti) dont je jalouse secrètement le regard. Jaloux de sa plume également, je lui ai volé ces phrases que j'aurais voulu miennes : "Pour capter le vrai sens de ce pays, il faudrait y être né. Comprendre les subtilités, les nuances, les retournements, les non-dits… Absorber les chocs quotidiens et multiples. Saisir le sens des regards plantés dans notre propre regard, ou  alors tenter de croiser les yeux détournés et fuyants. Il ne suffit pas, quoiqu’on en pense, d’y avoir passé des mois, des années, à arpenter les chemins et les rues. A parler du sens de la vie, assis,  dans la fumée du charbon. Il ne suffit pas de parler la même langue et de jouer sur les mêmes mots. La logique est différente. Les mots n’ont pas le même sens. Même intégré, même absorbé, même entièrement coulé dans l’histoire, on est à côté, on regarde passer." Me reste une seule question avant d'aller dormir, est-ce que les ayisien sont eux-mêmes en mesure de capter le vrai sens de ce pays ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je trouve que nous nous obstinons à rechercher du sens là où il n'y en a pas .

Anonyme a dit…

Pour donner du sens à ce qui n'en a pas, les Haïtiens utilisent divers mécanismes comme le catholicisme, le protestantisme, le vaudou et plusieurs formes de paranoïa. On peut faire la même chose sans être né ici .

Anonyme a dit…

J'exagère quand je dis que les choses n'ont pas de sens. En fait plusieurs phénomènes psychosociopolitiques prennent du sens à la lumière de l'esclavage .

Monise, Marie, Philippe a dit…

"est-ce que les ayisien sont eux-mêmes en mesure de capter le vrai sens de ce pays ? " tu en penses quoi JF toi qui vie en HAITI depuis un certain temps ?

Cette photo est magnifique et ce Timoun me fait penser aux enfants, au pays...

Gros bisous
Marie