samedi 18 février 2012

Trouver une solution

Les employés de l’hôtel attendent l’afflux de clients en discutant de la situation politique. La discussion est intense. D’un côté, l’espèce de boss des serveurs qui se sort les veines du cou pour faire comprendre à ses collègues que ‘c’est le président, il a le droit de faire ce qu’il veut.’ De l’autre, un gardien de sécurité qui défend l’idée que même si c’est le président, il doit respecter la constitution. Deux visions de la vie politique qui, malheureusement, se sont manifestées de la pire des façons dans ce pays depuis au moins 60 ans : Un président qui fait ce qu’il veut et enracine son pays dans une dictature qui a duré 30 ans, ou des politiciens qui se servent de la constitution pour tout faire dérailler et maintenir un statu quo aussi chaotique que lucratif. Cetout a une analyse que je m’empresse de vous proposer.
- La crise actuelle réinscrit une fois de plus le pays dans ce démon politique qui caractérise sa sortie avortée de la dictature. D’un côté, les tenants d’un passé plus glorieux (en apparence du moins) qui avaient été forcés de faire le dos rond depuis des années, les deux tentatives pour sortir de force Aristide leur ayant glissé entre les doigts. Leur retour au pouvoir est plutôt compliqué, il leur manque trop d’outils pour œuvrer en paix, et reprendre le temps perdu. Ils ont perdu l’expérience du jeu politique et sont impatients, ils accumulent donc les erreurs. De l’autre, ceux qui ont profité des années lavalassiennes (le duo politique Aristide-Préval) pour s’approprier du gros bout du pouvoir législatif (on n’a qu’à l’impact du CEP) et contrôler la constitution, ou du moins ce qu’il en reste. Ceux là ont ce qu’il faut de munitions pour maintenir encore longtemps un rapport de force à leur avantage. Imagine qu’actuellement, ils sont les seuls à pouvoir offrir au président la tête du premier ministre … On appelle ça tenir quelqu’un par les couilles !!
- Et comment on se sortira de la crise ?
- On ne s’en sortira pas, ceux qui détiennent le pouvoir actuellement, qui contrôlent les deux chambres et qui ont la constitution pour eux, n’en n’ont aucun intérêt. Ils sortiront toujours vainqueurs de cette tension et leur nouvel adversaire est idéal. Son impulsivité et son peu d’égard face aux prescrits d’une démocratie moderne (tu n’as qu’à penser à la notion de séparation des pouvoirs) en font une proie trop facile. Ce sont ceux qui l’ont installé à la présidence afin de reprendre le temps perdu depuis le départ de Duvalier qui devront trouver une solution.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

nexesdCetout c'est la Chantal Hébert haïtienne .

Anonyme a dit…

Ce qu'il faut reprendre c'est plutôt le temps perdu depuis le départ de Magloire .