dimanche 19 décembre 2010

On fait quoi maintenant ?


Je ne parle pas de nos vacances, perdre son temps à profiter de la vie est une activité dans laquelle j'excelle. De ce point de vue, tout se passe à merveille depuis deux semaines. Non, je pense à ce qui se passe (ou ne se passe pas) en Haïti. J'étais en contact avec une collègue haïtienne hier et elle me disait que tout le monde était dans l'attente de ce qu'il se passe quelque chose. Pour le moment, c'est l'impasse dans l'impasse. Comme le tremblement de terre a été la catastrophe dans la catastrophe. Martelly, Manigat et Célestin, ceux qui ont la capacité réelle de débloquer la situation, se sont bien installés dans leur position inacceptable pour leurs adversaires. Pour redonner un peu de crédibilité à l'exercice démocratique, le Président se tourne vers la communauté internationale qui bégaie, toussote. Le CEP remet la diffusion des résultats définitifs prévue pour lundi prochain. La seule chose sur laquelle tout le monde semble s'entendre, c'est la nécessité du départ de Préval. Et maintenant, il reste quoi comme option ? Dans les journaux ou sur le net, plusieurs parlent de placer le pays sous tutelle. Dans les faits, cette tutelle formaliserait un état de fait, peut-être que la 'clarté' de cette tutelle améliorerait les choses ? Peut-être… Laissez-moi douter de la capacité de cette communauté internationale 'anti-coordination et incoordonable' de donner un peu de sens au fonctionnement de l'État haïtien, pour que la population perçoive une différence du moins. Sans compter que la tutelle pourrait foutre le pays dans un beau bordel. Ils sont déjà nombreux à demander le départ des UN, 'les ceuz' qui ont jeté le choléra dans la soupe. Une coalition gouvernementale crée par les partis politiques haïtiens. Dirigée par qui ? Qui fonctionnerait comment ? Peut-on penser que les milliards promis pour la reconstruction arriveraient rapidement avec ce genre de coalition où la stabilité demeure un risque? Disons qu'en tentant de regarder devant, pas besoin d'être gravement presbyte pour tomber dans noirceur. Un autre billet sur la vision, ou sur la cécité en fait !

Aucun commentaire: