lundi 22 février 2010

Vacances terminées


Les vacances arrivent à leur fin. Le ‘frette’ itou. Pour dire vrai, le froid du Québec ¬– comme les proches d’ailleurs – a été gentil avec nous. Il devait savoir que nous avions besoin d’un break. On a été heureux de répondre aux milliers de questions que nos dernières aventures suscitent. Surprise pour moi, les questions concernant nos prochaines aventures haïtiennes étaient tout aussi nombreuses. Pourquoi retournez-vous en Haïti ? Une question qui, en fonction du ton du demandeur, pourrait indiquer qu’il nous prend pour des fous, ou qu’il s’intéresse à ce que nous serons appelés à faire pour participer ‘à notre façon’ à la reconstruction du pays. Pour dire vrai, j’ai encore l’impression qu’il reste bien des brèches à colmater pour ces presqu’un million d’ayisien qui vivent dans les rues avant de parler de reconstruction. À ce sujet là, on a suivi dans les journaux le début de la valse des chefs d’État ou de gouvernement. Ai-je déjà parlé sur ce blogue de la compétition internationale ? La partie est commencée et il faut souhaiter que les perdants de cette nouvelle joute ne soient pas les ayisien. Jeudi dernier au bistro du coin où je déjeunais tranquillement et seul (peut-être un pléonasme ?), je lisais dans la section Idées du Devoir une lettre écrite par Préval (le président lui-même) et une madame Guedj (ancienne ministre française) qui appuyaient la création d’une nouvelle force d’intervention onusienne, les Casques rouges. Profitant de ce qui vient de se passer en Haïti (ou de ce qui ne s’est pas encore passé !), ils proposent la création d’une xième agences des Nations Unies. Il faudrait selon eux créer les Casques rouges pour mieux coordonner l’aide dispensée par les milliers d’organisations gouvernementales et non-gouvernementales en cas de catastrophe humanitaire. On voit les conséquences de cette presqu’absence de coordination depuis plus d’un mois en Ayiti. Casques rouges ou jaunes, on s’en fout un peu. L’enjeu est plutôt de savoir quelles sont les responsabilités de coordination minimales du pays touché, et en fonction de sa capacité d’action, l’espace d’intervention réel des organisations internationales. Les Casques rouges devront être équipés d’un sifflet d’arbitre !

3 commentaires:

Marico Renaud a dit…

Contente de vous relire.
"Casques rouges ou jaunes", vous ne trouvez pas qu'avec la réputation de lourdeur administrative de l'ONU, on peut se questionner sur l'efficacité de la chose? Il semble tout de même y avoir du progrès sur le terrain, non?
Bon retour!

Brigitte a dit…

Je te remercie pour eux.

Rosa a dit…

Il me semble que l'ONU fait du bon travail en Haïti...
Que les Haîtiens restent maître de leur destin : j'ai lu ça dans le Devoir...
N'est-ce pas un voeu pieux ?
repartir : oui, je comprends...voir un pays remonter la pente, c'est motivant.
Ma belle-soeur repart avec des boîtes de capsules pour rendre l'eau potable : c'est petit et léger dans une valise, elle emporte de quoi purifier des milliers de litres et c'est vital avant de penser reconstruction.