mardi 19 janvier 2010
Sixième lendemain : 2
La vie s’est bien déroulée aujourd’hui. Très bien même. On a pu prendre contact avec la dixième et dernière employée du projet, une de plus qui te dit ‘tout va bien mais je n’ai plus de maison’ ! La famille est en vie, c’est ce qui compte. La famille, drôle de concept en Ayiti. Dans nos préparatifs pour tenter de rapatrier certains employés vers le bureau, on a rapidement ralenti nos élans humanitaires. Pour un chauffeur du projet, amener la famille vivre dans nos bureaux voulait dire 46 personnes. Pour un autre, une vingtaine. 16 a été la réponse d’un des garçons de cour à qui je demandais combien il avait de ti-moun. Avec trois employés, on approchait 100 personnes. Penser logistique (bouffe, eau, sanitaire et médicaments) devenait impossible. On a donc opté pour soutenir ces employés sans-maison à l’intérieur des camps où ils sont et enligner les services d’aide pour que les ressources leur soient distribuées. On va donc faire la circulation entre les différents lieux au cours des prochains jours afin de stabiliser le plus possible la situation de nos employés. Je suis également passé voir les partenaires du Ministère de la santé qui était en réunion … dehors ! Plus de bâtiments assez solides pour gagner leur confiance. Comme avec les employés, les premières accolades ont été sérieuses. Sérieuses comme dans intenses et concertées. J’ai même réussi à faire des accolades à 20 pieds de distance ! Tu regardes de loin ton collègue, dans le sourire et le regard se dégagent une compréhension réciproque : on s’est inquiété l’un pour l’autre et on est heureux de voir que les dégâts ne sont pas trop tragiques. Des instants qui s’installent dans une mémoire.
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