lundi 24 mai 2010

Débrouillardise et rigole

La pluie, qui s’était faite discrète dans les dernières semaines, a décidé depuis trois jours de sortir de sa gêne. Trois jours sans soleil ou presque, du jamais vu dans ce coin du monde. On a donc droit à des orages qui durent plusieurs heures, la nuit même ! Débrouillard et haïtien (c’est aussi bon au féminin) sont souvent des synonymes, l’absence de moyens force effectivement à avoir recours à des stratégies novatrices si l’on veut faire face à ses obligations. On commence donc à voir apparaître autour des camps des amoncellements de boue, le reste des rigoles que les gens creusent autour des tentes. À la Place-Saint-Pierre, la Marie de Pétion-Ville va avoir les bleus quand, dans plusieurs années peut-être, les gens vont libérer l’espace public. Les structures de ciment et de pierres qui entourent la place sont maintenant ouvertes partout, question de faire écouler l’eau. En fait, les haïtiens qui vivent dans les camps se creusent actuellement un système d’irrigation comme jamais le pays n’a pu se payer…

1 commentaire:

Mama a dit…

Le probleme avec nos freres haitiens c'est qu'ils ne pensent p jamais a demain. Ils vivent au jour le jour. Ils ne se rendent pas comptent des consequences de leurs actions dans les annees a venir. Ils ne pensent pas a leur progenitures en posant un acte. Ils vivent au quotidien et ils agissent en fonction de ce qu'exige le quotidien. Sinon , ce coté debrouillard que tu mentionnes pourrait deboucher sur des strategies novatrices certes, mais des strategies novatrices plus sensees et plus responsables. ICI on s'en fou de demain, on ne pense jamais a demain. Dailleurs demain arrive toujours si Dieu le veut!