jeudi 1 juillet 2010

5 milliards en 18 mois


Les membres de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) ont profité de notre départ pour les vacances pour tenir leur première réunion de travail. Il y avait plus de membres de la CIRH (26) que de manifestants. Une quinzaine selon le journal. Une quinzaine qui refusent l'implication de la communauté internationale dans le processus de reconstruction. Une tutelle désignée. Ils veulent bien des 10 milliards promis, mais il faudrait qu'on les mette à la poste sans poser de questions. Ils étaient 15, rappelons-nous en… La grande question de la journée était plutôt de savoir qui avait honoré ses engagements. La Norvège et le Brésil ont été identifiés comme de bons joueurs, mais pour les autres comparses internationaux, le silence. Seulement 150 millions seraient arrivés, sur les plus de cinq milliards promis pour les deux premières années. Les ayisien ont l'expérience de ces promesses qui ne se matérialisent pas. Pour dire vrai, ça ne m'énerve pas autant que certains dans la mesure où il me semble n'y avoir rien sur la table. Des milliards pour faire quoi ? Pour dépenser sur quelles priorités ? Je me répète, mais où est le plan ? Je ne parle pas de l'urgence de venir en aide aux milliers de déplacés, ça ne coûterait pas cinq milliards. Je pense plutôt à la redéfinition de PAP, de ses routes, de ses aqueducs, de la distribution de l'électricité, de la construction des hôpitaux, des écoles, des ministères. À la redéfinition du pays, de l'éducation de la population, du développement de son économie, du reboisement, … Des choses pour lesquelles on n'a pas à dépenser pas cinq milliards en 18 mois.

1 commentaire:

Marico Renaud a dit…

Bon retour à vous deux!
À continuer de seulement attendre le chèque, tout en refusant aux pays donneurs de savoir comment on va le dépenser, le gouvernement aysiens risque bien de ne pas recevoir grand'chose.
Et après cela, on reprochera aux gens du peuple de s'organiser d'eux-mêmes avec les moyens du bord. Je ferais de même à leur place. Nos gouvernants seraient bien avisés d'aider plutôt directement les organismes communautaires fiables, les orphelinats, les écoles, les hôpitaux, les fermiers, sans passer par les petits politiciens! Paraitrait qu'y va y avoir des élections à l'automne? Ca changera quoi?
Bon retour quand même!