vendredi 2 juillet 2010

Est-ce qu'il y a eu un tremblement de terre ? Plus de 225 000 morts ?


Question insultante pour des millions de personnes qui étaient à PAP le 12 janvier dernier. Même pour ceux qui ailleurs sur la planète y avait de la famille ou des amis. En fait, c'est le genre de réflexion que j'ai eue avec une collègue un peu déprimée lors de mon retour de vacances. La vie nouvelle a repris les mêmes allures que l'ancienne, le confort en moins. En apparence en tout cas. Le décor n'aurait que changé sans générer ce sentiment de l'urgence d'un changement, d'une amélioration. Le politique reste silencieux sauf pour crier des inepties. La population est au beau calme. La société civile respire la mort. La communauté internationale se concentre sur l'atteinte de ses résultats. Tout le monde bien paisible sur sa planète à respirer son air. Comme si le grand choc du 12 janvier n'avait rien bouleversé dans la vie de ce pays ou dans notre façon de l'appuyer, outre bien évidement quelques kilomètres carrés de terre, des centaines de milliers d'édifices et encore davantage d'humains. 'T'es naïf Labadie, il n'y avait rien avant, il n'y aura rien après. La vie reprend sa place jusqu'à la prochaine mésaventure'. Effectivement, je rêve à une révolte, à un coup de force. À une ou un leader capable de donner un sens à cette catastrophe. Un homme, une femme, une organisation, né ici ou ailleurs, on s'en fout. Quelque chose ou quelqu'un !

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