dimanche 17 janvier 2010

Cinquième lendemain : 2

Endimanché comme tous les dimanches, Jean-Claude s’est présenté à la maison ce matin vers 8h00. Il allait à la messe et voulait qu’on l’accompagne. Une cérémonie de l’Église Baptiste conservatrice à la quelle Jean-Claude et sa famille adhèrent. Une petite église construite de quatre murs et d’un plafond de tôle épargnée par le séisme des derniers jours. La salle se remplira tranquillement jusqu’à être bondée. Des prières, des chants et des témoignages se sont succédés. L’intensité était palpable, j’imagine encore plus grande que normalement. Les gens qui ont témoigné racontaient les événements tragiques auxquels ils ont été confrontés lors du tremblement de terre de mardi. Jo et moi aurions pu avoir l’air d’extraterrestres dans cette petite chapelle baptiste remplie de noirs, mais on a senti toute l’acceptation de notre présence. Jean-Claude qui a vécu le tremblement de terre avec moi était visiblement heureux de nous voir près de lui lors de cette cérémonie. Moi aussi. Au-delà du spectre de la compréhension que l’on peut avoir d’un phénomène comme celui qui nous a touché ce mardi – d’un simple mouvement de plaque tectonique jusqu’à la volonté directe d’un Dieu qui cherche à nous ramener dans le bon chemin – il y a la communion de deux humains dans le contexte d’une expérience intense. Jean-Claude n’a pas eu plus ou moins peur de mourir que moi, j’étais aussi anxieux de retrouver Jo que lui de retrouver sa femme et ses trois filles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

si loin et pourtant envie d'aider
alors j'ai fait un don ,lis votre blog et d'autres nouvelles en direct et me dis que des que je serai utile je viendrai
anonyme française