jeudi 14 janvier 2010
Deuxième lendemain : 3
18 heure 45 : La journée a encore été intense. À l’émotion de ce que nos yeux nous transmettent depuis deux jours, s’ajoute ce que notre nez distingue. Les corps qui recouvrent les trottoirs font les frais d’une chaleur caribéenne et les camps de fortune créés ’naturellement’ un peu partout ont les services d’aisance que vous pouvez imaginer. La vie refait quand même surface, comme si les 32 coups d’état et les quelques centaines de cyclones qui sont passés sur l’île depuis 200 ans, avaient entraîné cette population à faire face à tout. À n’importe quoi. Les marchandes ont recommencé leur commerce dans certains secteurs de la ville. On a pu s’approvisionner auprès de nos marchandes préférées : Un gros melon d’eau et des citrons. Demain elles seront encore là, on aura le temps de se faire des provisions. Demain toutefois, il faudra que les secours se montrent plus visibles. Manque d’eau, d’essence et de nourriture vont bientôt se mélanger à l’émotion de la perte et la frustration de vivre dans la rue. Le genre de cockatil que les haïtiens n’ont pas besoin de gérer dans le contexte !
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4 commentaires:
Bonjour Frank et Jojo,
Nous vous envoyons des ondes positives et notre amour. Merci pour les update ton pere a une copie a tous les jours. SVP prennez soin de VOUS car vous etes aimer ici. William vous envoi un GROS calin et Bizou XOXo a son Frank et Jojo...
Bye et bon courage
Cindy
Soulagée de lire que vous êtes en vie!!!
Nicole Lemire
Bonjour Jean-François,
Dès l'annonce du séisme, ton blog est devenu pour moi l'écran numéro un, le récit privilégié de toute cette tragédie, que vous devez vivre intensément et non sans inquiétudes...
Tu y réflètes effectivement une vision différente de ce que l'on voit en boucle à la télé...
Merci pour tes témoignages! Nous sommes de tout coeur avec vous et avec ce peuple en souffrance... Faites attention à vous et bon courage!
Nathalie
Bonjour,
Je suis allée en Haïti 3 semaines en juillet, et j'ai été frappée par cette faculté d'adaptation qu'ont les haïtiens, comme si en effet leur histoire les faisait tout supporter, ou presque. Je trouve que vous la retranscrivez très bien dans vos articles. Continuer à vivre, à sourire, à danser, malgré tout, rend ce peuple incroyablement courageux. Ou fataliste? Accepter de vivre dans des conditions inacceptables fait peut etre que les choses ont du mal à bouger....
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