vendredi 15 janvier 2010

Troisième lendemain : 1


6 heure 30 : La nuit n’a pas été parfaite. On dort tout habillé près de la porte de sortie depuis maintenant trois nuits. Il ne nous faut qu’un petit mouvement pour qu’une panique injustifiée nous monte au cœur. On a connu une dernière ‘vraie secousse’ hier soir, mais le problème, c’est que notre corps et notre tête en vivent plusieurs. On sait qu’elles sont vraies quand au moins trois des quatre personnes l’on ressenties en même temps. Les deux journalistes que nous hébergeons depuis mardi soir ont été rejoints hier soir par trois nouveaux collègues. On est donc rendu 7 personnes dans l’aventure. Le salon a l’air d’une petite salle de rédaction, tout le monde sur son portable à gérer des photos ou écrire des textes. Pourvu que l’internet ne nous lâche pas ! La journée sera encore longue. Je dois repartir vers le bas de la ville pour récupérer une collègue et l’amener vers l’ambassade. Elle sera des prochains rapatriés. Il faudra également passer au bureau et tenter de trouver les employés haïtiens du projet, informer et s’informer des partenaires du Ministère de la santé et de l’Université d’État, des étudiants et des consultants locaux. À moins que les cellulaires ne recommencent à fonctionner, la tâche risque d’être pénible. Difficile de mesurer véritablement l’ampleur de la catastrophe. La question simpliste qui me trotte dans la tête depuis deux jours est ‘Par où commencer ?’ Tout est dévastation, comme si des issues n’existaient plus ! On peut sûrement se fier sur les haïtiens pour repartir la machine à bonheur.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Grand frère, à part vous dire de ne pas lâcher et de garder le moral, je ne peux malheureusement faire plus pour le moment. Il faut absolument que internet tienne le coup pour vous mais aussi pour nous... ça nous fait du bien de te lire.

PS:Les dirigeants de ma compagnie a décidé de récolter des fonds pour la croix rouge, je vais m'impliquer personellement, y a au moins ça que je peux faire.

Bon courage, Jeannot

Nathaly D a dit…

Bon courage. On pense très fort à vous tous.
xxx

cotcinelle a dit…

Ta question n'est pas simpliste du tout mais primordiale et il semble que tu as trouvé la réponse, secourir le plus possible de gens et établir la communication...ça aidera à faire suivre le reste. Le mot d'orde d'Haïti semble bien choisi, l'unité fait la force.Pensées +++
Danielle

Unknown a dit…

Mon dieu que je suis heureuse de te lire...jétais sure que tu passerais par l'Internet pour rassurer tout le monde...Mr techno que tu es (et merci à Internet qui fonctionne encore et malgré tout)!! Prenez soin de vous 2. Je n'ai aucune idée de ce que vous pouvez vivre en ce moment car c'est trop fou tout ça...mais ton blog me rapproche un peu plus de la réalité, votre réalité et celle des Ayisiens...merci à toi...et une fois encore, prenez soin de vous ! Avec toute mon amitié.
Nathalie Folch.

Anonyme a dit…

Merci de nous faire partager ce drame, avec vos mots, vos émotions..... afin que nous non plus, n'oublions pas!

Martine du Cégep Limoilou

Zézé a dit…

Salut Jean-Francois!!!
J'ai été très heureuse et soulagé d'apprendre que tu allais bien...!! Je pense à vous tous très fort...canadiens et surtout haitiens!!!Bon courage!! Je vais te lire assidument.

Elise Prud'homme

Anonyme a dit…

Salut Mon Frank et Jojo
ca va tu? en haiti
moi j ecris comme tu m as dit
ca va bien l ecole je suis nu 1 en lecture j ai eu un certificat de lecture bonne journee William presque 7 ans