mercredi 22 septembre 2010

Vent et casino

Je suis au Cap-haïtien ce soir. L’Hôtel Picolet, directement sur le bord de la mer. Assis à la terrasse du premier étage, je prends une Prestige et écris ce billet. Devant moi, il y a cette mer en furie. Petite furie mais quand même, je dois garder le son de mon Iphone presqu’au max pour entendre Gianmaria Testa chanter. La lune presque pleine porte un éclairage intense sur cette mer trouble. Les vagues viennent s’écraser sur le bord du boulevard qui longe la mer, la promenade des amoureux est complètement inondée. Dans le commerce voisin, on termine les préparatifs d’un nouveau casino, l’ouverture est toute proche. L’autobus scolaire stationné devant sert d’échafaudage aux travailleurs qui installent la nouvelle enseigne. Ils viennent tout juste de tester l’électricité, ça marche. Je ne sais pas si le gars qui a dessiné l’enseigne a évalué ses qualités aérodynamiques, mais à la voir résister à se faire balader par le vent, on n’a l’impression qu’elle ne sera pas présente au party d’ouverture. Ce genre de commerce clinquant est en croissance en Haïti, il faut bien amuser ces coopérants venus de partout aider le pays. Comme il faut bien permettre au crime organisé de blanchir les kob tirés du trafic de drogue, Ayiti, c’est bien connu, sert d’escale dans le passage de la drogue des pays du sud vers les États-Unis. J’imagine ces humanitaires ainsi que ces soldats ou policiers de la Minustah en train de permettre au crime organisé de nettoyer cet argent sale, et je me disais que si le ridicule tuait, il faudrait l’inclure dans la liste des armes de destruction massive !

1 commentaire:

France a dit…

Je t'envie beaucoup Jean-François, tu le sais. Je logeais un étage plus haut, la perspective est plus grande !

Tu es si près de l'HUJ, qui est sur le terrain ? Prends des nouvelles,

Merci et à bientôt !

France