vendredi 23 avril 2010

Prévenir l'annoncé


Pénurie de gaz… De diésel également. Épreuve supplémentaire pour ces chauffeurs de tap-tap, ces taxis-motos. Des rues vides de bagnoles, pleines de moun qui marchent. La seule place où on se confronte à un blokus est dans les alentours des stations services, tout le monde attends son tour pour les quelques goutes qui restent. Le commerce déjà amputé d'une grande partie de ses activités depuis bagay la souffre, li mem tou. Des gens qui perdent la bouffe dans le frigo parce que plus capables de faire fonctionner la génératrice. Pendant ce temps là, un marché clandestin se développe, jusqu'à 10 fois le prix normal pour avoir un gallon de ce liquide devenu précieux. C'est la deuxième expérience du genre depuis notre arrivée ici (http://jeanfrancoislabadie.blogspot.com/2009/01/crise-ptrolire.html). On entends partout les éditorialistes et commentateurs de la vie politique se questionner sur l'incapacité du gouvernement de prévenir ce genre de crise… Imaginez maintenant prévenir les épidémies associées à la saison des pluies ou encore, les dommages humains et matériels associés aux ouragans qui se préparent à nous visiter… Je pense à ces fous qui depuis 50 ans crient sur tous les toits que le réchauffement de la planète pourrait détruire la vie sur cette petite planète et je me me dis qu'au fond, vaut mieux guérir, c'est plus payant.

1 commentaire:

Gaudie a dit…

En vous lisant je revis la grève de 2009 aux Antilles (Guadeloupe et Martinique), j'y passes deux à trois mois chaques années depuis plus de 25 ans, et je revois tout ces nantis-assistés faisant la queue pour ne pas avoir le réservoir à moitié vide...je me suis souvent sentie honteuse d'être mêlée à tout ces égoïstes- avides que sont les habitants des départements français d'outre-mer.
Dire qu'un pinte d'essence par jour pourrait améliorer la vie de tant d'Haïtiens...j'en pleure de rage et d'impuissance. Jeudi à la conférence du Sommet du Millénaire, j'écoutais le Maire Jason lire sa liste d'épicerie et je vous avoue Monsieur Labadie que malgré sa bonne volonté ce Monsieur ne m'a pas convaincu de son sentiment d'urgence. Comme s'il attendait une permission pour agir. L'école au plus sacrant pour tout les enfants, le collège et l'université en priorité, des entreprises locales et une agriculture florissante, avec une vraie et saine gérance...est-ce que c'est vraiment impossible? La moitié des ONG à mettre dehors et la société civile réveillée...je suppose que je rêve en couleur!