vendredi 9 avril 2010

La présidence, bof...


Mon statut de blanc m'interdit (dans le formel et l'informel) de discourir sur la politique haïtienne. J'ai la chance innommable d'avoir des collègues qui le font pour moi, ça m'offre la citation comme stratégie d'écriture… Cette semaine, c'est un éditorialiste qu'on écoute le matin qui me servira de porte-voix. À la radio, il s'étonnait de l'absence de chevaux pour la course à la présidence malgré les engagements répétés du Président actuel pour des élections 'constitutionnelles' en novembre prochain. Personne encore ne semble se mettre sur 36 pour attirer des partisans. Ou des amis, c'est selon. Lors de la dernière élection présidentielle (2004), 21 ayisien s'étaient présentés pour le job. Rien que 21 ! Des petites tergiversations mathématiques ont permis à Préval de passer 48% à 51% des suffrages dès le premier tour, plus besoin de deuxième. Il semble que 85 000 bulletins retrouvés dans une décharge aient fait basculer le président actuel vers une majorité. On va mettre Normand Lester sur le dossier… L'éditorialiste se questionnait : Comment se fait-il que personne ne se manifeste pour une course qui devrait débuter en juin ? Même les personnes attendues ou annoncées restent cachées. Ce silence d'éventuels concurrents étaient pour lui une nouvelle dimension de la vie politique du pays. La politique politicienne serait-elle morte ? Coincée dans l'effondrement du Palais national ou par la mort d'une certaine façon de faire la politique, comme si bagay la avait eu également l'effet d'un électro-choc sur les hommes et femmes qui font la politique de cet Ayiti chérie. Sa réponse était un peu plus pragmatique : D'une manière définitive, l'État ayisien a montré à la face du monde son incapacité à prendre en main la destinée du pays, personne ne veut être celui ou celle qui va continuer à faire semblant. Le 'n'importe quoi' tirerait à sa fin, surtout avec une commission mixte qui s'intéressera de près à la suite des choses, et surtout aux milliards qui devraient pleuvoir sur l'île. Il semble donc que le job soit moins intéressant.

1 commentaire:

guy a dit…

Bien trise a dire mais ... quand la plus 'illustre' de tes enfants aime mieux se pavaner de par le monde ... y'a plus beaucoup d'espoir !

Pauvre Machaele Jean .. et pauvre Haiti ! :-((